Écrit par Dr. Jo Maddocks, Chef psychologue
Ceci est le troisième blog d’une série de quatre dans lesquels je détaille les quatre étapes du changement et de la résilience (du Talogy Thrive Cycle) en rapport avec la pandémie de COVID-19 et le confinement. Dans le premier blog, j’ai parlé de notre réaction initiale de survie face à l’adversité et à la pandémie. Dans le deuxième blog, j’ai parlé de la façon dont nous nous adaptons au changement et à l’adversité. Dans ce blog, je vais parler de l’étape Récupérer et de la façon dont nous pouvons rebondir après les obstacles de la vie.
Dans l’étape de récupération du process, nous éprouvons souvent des sentiments de frustration, d’ennui et de colère. S’ils sont exploités, ces sentiments peuvent être utiles car ils nous motivent à changer notre situation. Ils peuvent également révéler certaines de nos forces cachées, telles que la détermination, le courage et l’ingéniosité. Autant d’attributs indispensables pour sortir de la situation à laquelle nous sommes confrontés et revenir là où nous étions avant le début de la crise.
Tous les sentiments sont utiles et ont une base évolutive. Le sentiment de colère, par exemple, découle d’un sentiment d’injustice et nous donne l’énergie de rectifier une situation et de nous défendre. La plupart des changements sociaux et de la progression dans la société ne se seraient pas produits sans ce sentiment. Si nous voulons sortir de la phase d’adaptation, il est nécessaire d’être galvanisé dans l’action, d’aspirer au changement et de désirer un résultat différent. Sans cela, nous accepterions simplement le statu quo et nous serions résignés à notre sort. La nature humaine, cependant, n’est pas ainsi constituée. Les gens sont naturellement prédisposés à la progression et à l’avancement. Nous devenons rapidement inquiets et agités, ce qui nous pousse à chercher des solutions à nos problèmes et à améliorer notre situation.
Le rétablissement après la pandémie comportera plusieurs facettes – physiques, émotionnelles, interpersonnelles et financières, qui ont toutes un impact sur notre état psychologique. Certains prédisent que les organisations rebondiront après la pandémie, d’autres disent qu’il faudra des années pour se rétablir, et avec des rechutes inévitables. Quoi qu’il en soit, les exigences envers les salariés seront immenses. Pour certains, cela signifiera un travail intense pour regagner le terrain perdu, d’autres connaîtront des licenciements et des difficultés financières. Notre façon de travailler à l’avenir pourrait changer radicalement après la pandémie. Le télétravail, la distanciation sociale, les déplacements restreints et les différentes formes de communication pourraient devenir la nouvelle norme. Afin de nous remettre des multiples défis de la pandémie, nous devrons adopter de nouvelles façons de travailler avec une attitude positive et proactive. Voici quelques suggestions pour vous aider dans la phase de récupération de la transition.
- Passer à l’action : La récupération ne se produira jamais si nous tergiversons. Qu’il s’agisse d’aller au gymnase, d’écrire un blog ou de reprendre la routine du travail. Les excuses abondent pour expliquer pourquoi nous ne créons pas les changements que nous désirons. « Ce n’était pas le bon moment”, « Je dois d’abord me sentir inspiré », « Je commencerais demain. » Oui, parfois c’est vrai, et il y aura un moment d’illumination ou nous entendrons la chanson thème « Rocky » jouer dans nos têtes, mais pour la plupart d’entre nous, la plupart du temps, la motivation vient de l’action, et non l’inverse. . Physiologiquement et psychologiquement, nous devons mettre notre corps et notre cerveau en mouvement pour que nous puissions tirer sur tous les tableaux. Beaucoup d’entre vous reconnaîtront que les premières minutes d’exercice peuvent être les plus difficiles, ou que s’asseoir pour taper les premiers mots est la partie la plus pénible, ou encore que sortir du lit pour une nouvelle journée de travail est le moment le plus difficile de la journée. Ce qui m’amène au prochain conseil.
- Faire des petits pas : Le premier objectif peut être la première étape du process, comme « sortir du lit », « décrocher le téléphone », « organiser une réunion » ou « mettre votre tenue de running ». Faire la première étape mènera très souvent à la deuxième étape, en partie parce que notre cerveau procédural automatique prendra alors le relais. Plus nous faisons quelque chose fréquemment, plus cela semblera automatisé et moins exigeant. Saviez-vous qu’il y a environ une vingtaine d’étapes pour préparer une tasse de thé ? Remplir la bouilloire n’est que la première étape. Pour beaucoup d’entre nous, la reprise après la pandémie reviendra à des routines bien rodées, pour d’autres, il faudra faire les choses différemment.
- Imaginer le faire : Dans mon premier blog, j’ai mentionné l’importance d’utiliser notre imagination pour créer des pensées et des résultats positifs. La visualisation est sensiblement la même, mais avec un objectif plus spécifique à l’esprit. Les sportifs utilisent la visualisation pour s’imaginer en train de perfectionner leur art. Un mot d’avertissement ici aussi. La visualisation ne consiste pas à s’imaginer en train de franchir la ligne d’arrivée d’un marathon ou de recevoir des applaudissements nourris pour avoir fait la meilleure présentation du monde. Il s’agit de vous visualiser en train de faire l’activité – de vous imaginer en train de courir avec grâce ou de faire une présentation avec confiance. Lorsque nous fermons les yeux et que nous nous visualisons en train de faire cette action, notre cerveau déclenche les mêmes neurones que si nous étions en train de la faire, établissant et renforçant de nouveaux réseaux neuronaux. Grâce à la répétition mentale et à la pratique, les réseaux de neurones s’intègrent et se déclencheront automatiquement lorsque nous ferons le premier pas dans le process (mettre votre tenue de running, décrocher le téléphone, monter sur scène, etc.). En effet, notre imagination est un générateur de réalité, transformant nos attentes en réalité.
Dans mon prochain et dernier blog, j’aborderai la quatrième étape du Thrive Cycle en rapport avec la pandémie. Comment nous pouvons nous épanouir, apprendre et grandir après le changement et l’adversité.